La tragédie annoncée par Fatima

En dépit de ces promesses de la Providence Divine, les dernières requêtes de Notre-Dame sont suivies d’ une terrible prophétie sur les conséquences du refus opposé à Ses demandes.

« Ils n’ont pas voulu écouter ma demande ! Comme le Roi de France, ils se repentiront ; ils le feront, mais ce sera bien tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant guerres et persécutions contre l’Église : Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir ».

« Fais savoir à mes ministres, étant donné qu’ils suivent l’exemple du Roi de France en retardant l’exécution de ma demande, qu’ils le suivront dans le malheur. Jamais il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et Marie ».

Cette prophétie révèle différents points : d’abord le refus, ensuite le repentir, et enfin, la réalisation de Ses requêtes.

En raison de la négligence et des ajournements de la HIérarchie, les catastrophes prédites ont commencé à se réaliser : Le communisme s’est répandu à travers le monde entier, entraînant guerres et violence dans son sillage ; l’Église est plongée dans ses propres épreuves, où sont particulièrement impliquées le Saint-Père et ses ministres, qui subiront la même punition que le Roi de France.

Par deux fois Notre-Seigneur mentionne les malheurs du Roi de France. Il fait référence à l’apparition à sainte Marguerite-Marie Alacoque (à Paray-Le-Monial, en France) le 17 juin 1689, où Notre-Seigneur lui dit: « Fais savoir au fils aîné de Mon Sacré Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de Ma Sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à Mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé sur ses armoiries, pour le faire triompher de ses ennemis, mettre à genoux devant lui les orgueilleux et les superbes, lui donner la victoire contre tous les ennemis de la Sainte Église ».

Dans une lettre du 28 août 1689, sainte Marguerite-Marie parla à nouveau des immenses grâces que le roi recevrait s’il répondait favorablement aux demandes du Sacré-Cœur. Les Jésuites avaient été choisis spécialement pour transmettre les désirs du Sacré-Cœur au Roi. Tant qu’ils rempliraient leur mission, ils recevraient en abondance grâces et bénédictions. Mais, s’ils y manquaient, ils seraient châtiés. Louis XIV refusa d’écouter le message du Sacré-Cœur, aussi son pouvoir déclina-t-il. Après sa mort, la France subit une première révolution, intérieure et extérieure, préparée par les faux philosophes des Lumières, l’établissement et la propagation de la franc-maçonnerie au XVIIIème siècle. Puis, en juin 1789, exactement un siècle après la demande du Sacré-Cœur, la Révolution Française éclata. Le roi Louis XVI fut emprisonné et, trois ans plus tard, décapité.

Nous comprenons maintenant cette terrible prophétie de Notre-Seigneur à sœur Lucie : les souverains pontifes attireront le malheur sur eux et sur toute la chrétienté par leur manque de docilité à la voix du Ciel, tout comme les Rois de France il y a deux siècles. Nous qui approchons du centenaire des apparitions de Fatima, nous devrions aussi nous demander si la réalisation des apparitions arrivera cent ans plus tard, comme ce qui se passa en France.

Nous ignorons la manière dont tout cela s’accomplira, mais nous savons qu’ « il sera tard, mais pas trop tard ». Si nous recourons aux Cœurs Sacrés de Jésus et Marie, le pire pourra être évité. La réalisation de ces demandes, les calamités qui s’abattront sur nous, et le nombre de ceux qui seront sauvés au milieu de ces moments terrifiants, tout cela dépendra de notre recours à Jésus et Marie ! Ceci devrait remplir nos cœurs de zèle et de courage pour être les apôtres de Fatima !